Sur les traces des dinosaures


Quand des empreintes témoignent d'une catastrophe mondiale



BIOLOGIE GENETIQUE
     Julie Dalea, rédactrice Bible et Science ... >


Australie, Chine, Texas, les grands reptiles ont laissé quantité de traces derrière eux, des traces qui ont beaucoup à raconter : quand, comment, pourquoi ? Que nous disent leurs empreintes aujourd'hui ?

07 Septembre 2025    -  147  





S'il est plutôt rare de retrouver des corps de dinosaures fossilisés, il est par contre fréquent d'en retrouver des traces de pas isolées et même parfois de véritables pistes. Depuis plusieurs décennies, des empreintes de dinosaures ont été signalées un peu partout dans le monde, et les chercheurs continuent de les examiner avec passion.

Tout récemment, certaines d'entre elles ont à nouveau fait la une de l'actualité en Australie : début 2025 trois surfaces porteuses de traces ont été étudiées pour la première fois. Le Dr Anthony Romilio, paléontologiste de l'Université du Queensland, a notamment examiné un rocher provenant de la mine Callide, près de Biloela, et entreposé depuis 20 ans dans une cour d'école (1). Il s'agit de l'une des plus fortes concentrations d'empreintes de dinosaures par mètre carré jamais documentées en Australie : 66 empreintes sur une surface de 0,93 m2. Elles proviennent de 47 petits dinosaures tridactyles (dits ornithischiens), qui avaient des pattes à trois doigts mesurant entre 15 et 50 cm de longueur, des hanches hautes de 20 à 76 cm et se déplaçaient à moins de 6 km/h. Leurs traces indiquent qu'ils ont traversé une zone d'argile blanche et humide, c'est-à-dire une étendue d'eau (2).

Avant cela, des recherches ont été faites en Chine en 2013 sur des empreintes de dinosaures bien préservées dans la province du Sichuan : sur une même surface les chercheurs ont découvert des traces de marche et des traces de nage de sauropodes et de théropodes, probablement laissées lors d'une traversée de rivière, ou lors d'une inondation (3). Nage et pataugeage pour des individus de même taille montrent bien que la profondeur de l’eau a dû fluctuer très rapidement.

À Dallas, au Texas, les fortes pluies de 2015 ont encore révélé des traces de théropodes et d'ornithopodes près du lac Grapevine (4) : ici les dinosaures carnivores et herbivores ont laissé des empreintes entremêlées. Ces créatures de différentes espèces, tailles et modes de vie se précipitaient toutes dans la même direction. Les pistes présentent de grandes foulées, indiquant que ces dinosaures rapides étaient en fuite. On peut imaginer la panique qui a poussé tous ces animaux très différents à fuir ensemble le danger qui les poursuivait ! Des parcelles de roche avec des traces de dinosaures similaires se trouvent également dans le nord du Texas, l'Oklahoma, le Colorado, le Wyoming et jusqu'au Canada, un ensemble de traces que certains ont surnommée « l'autoroute des dinosaures ». En plusieurs endroits, les couches contiennent un mélange de sédiments marins et terrestres. Ce qui est une indication claire de l’arrivée rapide et massive d’eau qui a balayé le Texas, le Colorado et toute l'Amérique du Nord. (5)

Que ce soit en Australie, en Chine ou aux États-Unis, des traces et même des pistes de dinosaures comme celles-ci soulèvent plusieurs des questions :
   - comment de la tourbe de marais a-t-elle reçu des sédiments marins (comme le schiste), et pourquoi n’a-t-elle pas été érodée ensuite ?
   - comment les traces de dinosaures ont-elles pu être si bien préservées, alors que les traces dans la boue disparaissent aujourd’hui extrêmement rapidement ?
   - Pourquoi ne retrouve-t-on que des fossiles de dinosaures adultes ? Où sont toutes les pistes d'individus juvéniles ? Est-ce parce que seuls les adultes ont eu assez de force pour tenter de fuir le cataclysme qui s’abattait sur eux, alors que les plus jeunes ont été engloutis les premiers très rapidement ?

Pour les scientifiques évolutionnistes, ces empreintes de dinosaures remontent au début du Jurassique, il y a environ 200 millions d'années (selon leur calendrier), et correspondent à de petites crues fluviales localisées, ou à une lente accumulation sédimentaire. Mais pour les scientifiques créationnistes, cette formidable préservation couplée à l'absence d'érosion indiquent plutôt une récente inondation totalement catastrophique : les strates contenant des fossiles ont été principalement déposées lors du grand déluge de Noé, il y a quelques milliers d'années. Le récit biblique parle effectivement de fluctuations très rapides du niveau de l’eau sur toute la Terre, capables de submerger toutes les créatures vivantes, même les dinosaures, les forçant à fuir vers les hauteurs, à patauger et nager pour sauver leur vie. Marées, tsunamis, coulées de boue, abattements temporaires puis nouvelles vagues... Les plus rapides et les plus grands ont pu résister plus longtemps. Mais finalement, l'inondation a progressé jusqu'à tout recouvrir, engloutissant les traces et certains dinosaures eux-mêmes dans la boue, la chaux et le sable (aux côtés d'autres animaux marins et terrestres existant encore aujourd'hui).
Les processus dynamiques et complexes du déluge biblique apportent donc une explication cohérente au registre fossile : corps et empreintes témoignent bel et bien d'une catastrophe mondiale.




NOTES - COMMENTAIRE
Sources
1. > Empreintes de dinosaures à 3 doigts
2. Article de paléobiologie (en anglais)
> Dinosaur footprints from the Lower Jurassic (Hettangian–Sinemurian) Precipice Sandstone of the Callide Basin, Queensland, Australia
3. Article Springer Nature (en anglais)
> A new early cretaceous dinosaur track assemblage and the first definite non-avian theropod swim trackway from China
4. Article Institute for Creation Research (en anglais)
> Dinosaur Footprints in Dallas
5. Article Institute for Creation Research (en anglais)
> New Dinosaur Tracks Study Suggests Cataclysm

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