L'effondrement du Big Bang - Le livre de Williams et Hartnett


Une critique du livre - Mars 2022



ASTROPHYSIQUE COSMOLOGIE
     Patrick Vauclair, réalisateur, apologète ... >


Le Big Bang fait aujourd'hui partie du corpus idéologique concernant nos origines. Personne, ou presque, ne le remet en question.
Ce nouvel ouvrage en français ose jeter un pavé dans la mare ! A lire absolument.


01 Mai 2023    -  909  





Enfin un livre en français qui remet en question la théorie du Big Bang !
Rédigé par un vrai scientifique, un astrophysicien qui maîtrise la question, cet ouvrage qui fera date expose - sans dogmatisme - les failles de ce modèle cosmologique et ose même y mêler des graines de foi ! Excellent.


Le premier chapitre nous introduit directement dans le monde fascinant de la cosmologie, avec quelques traits d'humour dans un style décontracté. Un démarrage plutôt bienvenu lorsqu'on connait la difficulté du sujet abordé !
Je craignais d'avoir à faire directement à des développements théoriques plutôt "rugueux", aux équations de la relativité générale, avec toutes les questions qu'elles soulèvent et les divers scénarios qu'elles suggèrent. Dans leur exposé, les auteurs - le physicien et cosmologiste John Hartnett, et le rédacteur scientifique Alexander Williams (également théologien) - ont fait le pari de s'adresser à un large public, en usant de pédagogie, afin de présenter les principaux aspects de la cosmologie de la manière la plus accessible possible. Défi ambitieux pour un sujet qui flirte en permanence avec des réalités qui dépassent largement notre quotidien, et ce que nos sens et nos intelligences peuvent appréhender. Défi en partie relevé.

Ce premier chapitre retrace donc l'histoire de la cosmologie, depuis l'antiquité, en passant par les grecs puis le moyen-âge, jusqu'à nos jours avec les développements de la physique nucléaire, et bien sûr la fameuse découverte du fond diffus cosmologique. Et donc l'élaboration du modèle cosmologique standard - le Big Bang.


Les 2 chapitres suivants abordent des questions de fond, des questions de méthode. Par exemple les auteurs ont voulu mettre en évidence que l'approche scientifique n'est jamais "neutre". Elle part obligatoirement de présupposés, elle choisit obligatoirement certains types d'outils, qu'ils soient physiques ou théoriques, elle s'appuie sur certains fondements intangibles etc. Bref la science est obligatoirement limitée.
Il est toujours très utile de le rappeler, surtout dans un domaine qui nous fait remonter aux origines de l'univers, à l'origine du temps (!), à une approche la plus fine possible des notions de matière, espace et temps.


Le chapitre 4 décrit le modèle du Big Bang. Il en décrit les différentes phases, depuis "la singularité" initiale jusqu'à son état actuel, en décrivant l'étrange période de l'inflation, puis la formation des premiers noyaux d'atomes pour aboutir à un immense nuage d'hydrogène et d'hélium, qui va former progressivement les étoiles, les galaxies et tout ce vaste monde très concret qui nous environne, planètes et molécules organiques y compris.

Comme le titre de l'ouvrage l'indique, ce modèle cosmologique comporte plusieurs grosses failles, et les auteurs vont les exposer, de façon factuelle et relativement accessible. Bien sûr le mystère de la singularié initiale, qui n'est ni accessible ni descriptible par aucune physique connue, puis la foudroyante phase inflationniste qui aurait provoqué une expansion de l'univers dans un rapport de 1050 en 10-33 seconde (!!)… ou encore celui de la "matière noire", indétectable mais nécessaire au modèle pour qu'il "fonctionne". Elle représentrerait tout de même un tiers de la masse totale de l'univers ! Les auteurs passent en revue ces objections classiques au Big Bang, mais également d'autres problèmes moins vulgarisés remettant par exemple en question le principe cosmologique ou encore le processus supposé de formation des étoiles.
Au final les auteurs concluent que le modèle du Big Bang ne peut pas expliquer la formation de notre univers.


Le livre aurait pu s'arrêter là.

Le chapitre 5 aborde une autre grande question - celle du temps. Le temps qui s'écoule.
Mais est-ce qu'il s'écoule toujours à la même vitesse ? Est-ce qu'on peut le savoir ?? La question du temps qui passe fascine toujours les chercheurs, physiciens, cosmologistes, tout comme les philosophes et autres penseurs. Elle nous mène encore une fois aux limites de notre perception, mais surtout de la représentation que nous nous faisons de l'univers très concret. Parce qu'il faut bien réaliser que la question du temps, de sa mesure, et donc des milliards d'années (ou non) est au cœur même d'autres théories (géologie, darwinisme, évolution).
Et ici aussi, la Bible va à contre-courant et nous offre une perspective, un angle de vue, de l'histoire de l'univers très différents du paradigme actuel. Est-il possible que ces 2 visions apparemment opposées soient 2 facettes d'une même réalité, ou que la vision scientifique actuelle soit partiellement erronée, mais partiellement vraie aussi ?


Dans le sixième chapitre, les auteurs vont tenter de développer un modèle biblique de l'histoire de l'univers. Ils reviennent d'ailleurs sur des thèmes développés aussi sur ce site (bible-et-science.fr) comme les questions de datation ou l'impossibilité de l'évolution darwinienne etc.
Puis le livre se termine par un comparatif des théories et fait un peu de prospective sur l'avenir de la cosmologie.


Il faut saluer l'exploit de ce livre :
Il nous instruit, il pose de vraies questions, il n'impose pas de réponse simple (simpliste), tout en amenant le lecteur à s'interroger sur la raison pour laquelle il croit ce qu'il croit. Et il sème même quelques graines, au fil des pages, graines de foi indiquant que la Bible nous apporte en définitive simplement le point de vue du Créateur.
Précieux non ?



Le Dr John G. Harnett est un physicien et cosmologiste australien. Il est également un chrétien engagé.
Il est docteur en physique de l'Université Western Australia (Australie) et auteur de plus de 200 publications scientifiques. Il a travaillé à l'Institut de Photonique et de Détection Avancée (IPAS) de l'Université d'Adélaïde, Australie, après avoir été professeur associé à l'Université Western Australia, et chercheur sur le développement d'horloges au saphire ultrastables cryogéniquement refroidies, ainsi qu'en physique fondamentale (relativité générale et cosmologie - notamment sur les dérives des “constantes” et les implications en cosmologie).
Alexander Williams est rédacteur scientifique à temps partiel pour Answers in Genesis. Titulaire d'une maîtrise de sciences en radioécologie et d'une licence en théologie, il a travaillé 26 ans comme botaniste pour le gouvernement et 7 ans dans le domaine missionnaire. Il est diplômé de l'Université de Nouvelle-Angleterre (UNE) avec une double spécialisation en botanique, comprenant des unités en chimie, biochimie, physiologie végétale, zoologie, mathématiques et statistiques, puis des travaux de troisième cycle au département de botanique de l'UNE sur la biogéographie et l'écologie des herbes australiennes. Il a également été consultant pour l'AIEA, et a été élu membre de l'Institut Australien de Biologie. Il est également diplômé en théologie du Moore Theological College de Sydney.


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